Le mot « libertarien » est la translitération en français de l'anglais «
libertarian », lui-même traduction anglaise du français «
libertaire ». Ce néologisme a été inventé afin de distinguer les libertariens des libéraux des Etats-Unis, à gauche de l'échiquier politique, le libertarianisme se faisant le promoteur d'un capitalisme sans entrave (on parle aussi d'
anarcho-capitalisme) au nom de la
liberté individuelle. Ce mouvement est né dans les années 1970 aux Etats-Unis, avec la publication du livre de
Robert Nozick,
Anarchie, État et utopie, qui critiquait la
Théorie de la justice (1971) de
John Rawls et notamment son «
principe de différence »
[1].
Le libertarianisme est une
philosophie politique prônant la
liberté absolue des individus de faire ce que bon leur semble de leur personne et de leur
propriété, ce qui implique qu'ils n'empiètent pas sur cette même liberté des autres. Les libertariens ont comme maxime fondamentale que toute interaction humaine doit être volontaire et consensuelle. Ils affirment que prendre l'initiative de la force physique contre une autre personne ou la propriété de cette personne, menacer de le faire, ou commettre une tromperie contre toute personne, constitue une violation de ce principe. La force utilisée contre les autres est considérée par les libertariens comme étant illégitime, sauf dans le cas de défense ou de réparation vis-à-vis d'une agression initiale (
principe de non-agression).
Il existe au sein de la mouvance libertarienne deux grandes tendances, l'une
minarchiste (qui s'apparente au
libéralisme classique), qui considère que les pouvoirs de l'
État devraient être strictement limités à la défense des libertés individuelles, et l'autre
anarcho-capitaliste, qui considère que les pouvoirs de l'État devraient être supprimés. Cependant, toutes deux s'accordent sur le principe fondamental de souveraineté individuelle qu'elles partagent également avec le courant de l'
anarchisme individualiste.